Programme d’observation de la pollution maritime
Ce programme d’observation porte sur la pollution atmosphérique, la pollution de l’eau et la pollution sonore dans les océans. Des mesures seront effectuées depuis le catamaran Energy Observer grâce à des stations scientifiques embarquées, l’une estimant la qualité de l’eau, l’autre la qualité de l’air, la mesure de la pollution sonore (non continue) s’effectuant également au moyen d’un capteur dédié. Ces données seront couplées aux informations récoltées par le système de navigation du bord (vent, ensoleillement, courant marin, profondeur etc.) pour donner une idée précise de l’environnement autour du bateau.
Axe
1 Agir pour la transition énergétique
Plus d'informations
Problématique
Autant de navires que de poissons dans les océans
Nos océans se remplissent de navires. Aujourd'hui, la flotte mondiale de commerce se compose d'environ 95 000 navires (source Marine Traffic) pour un poids total de 1,92 milliard de tonnes de port en lourd (poids à vide). Les vraquiers, qui transportent du minerai de fer, du charbon, des céréales et d'autres cargaisons, représentent la plus grande part du tonnage total, soit plus de 40 %.
On estime qu’en termes de poids, il y a autant de navires que de poissons dans les océans. Cette flotte commerciale mondiale transporte un total de 10,7 milliards de tonnes de fret chaque année, ce qui représente 80 % du commerce mondial total en volume selon l’OMI.
Pour réaliser un tel exploit, les navires sont devenus plus grands, plus nombreux et traversent nos océans à une vitesse toujours croissante. L'intensification du trafic maritime génère un impact considérable sur les écosystèmes marins. La question de la pollution maritime apparaît aujourd’hui centrale aux acteurs de la transition écologique et de la filière maritime.
Solution
Mesurer la pollution de l’air, de l’eau et sonore
Il existe aujourd’hui une analyse poussée de la pollution atmosphérique dans les grandes villes du globe et dans de nombreux ports. Les atteintes à la santé humaine de certains polluants, liés à l'industrialisation et au transport (terrestre, aérien ou maritime), ont incité une surveillance plus assidue de la qualité de l'air dans les villes. De multiples plateformes permettent la visualisation en ligne et en temps réel de ces données. Les mesures prises au large ou à l’approche des ports beaucoup sont plus rares, ou prises depuis des navires qui émettent eux-mêmes.
L’objectif de mesurer la pollution de l’air dès 2022 à partir d'Energy Observer passe par le monitoring en continu de nombreuses émissions polluantes.
S’agissant de la qualité de l’eau, les pollutions directes et indirectes liées aux activités maritimes peuvent provoquer des modifications de son acidité, voire même engendrer une eutrophisation.
Concernant la pollution sonore, il en existe deux types.
La pollution chronique qui est le résultat du trafic maritime (vibrations, bruits de moteur, pompes de refroidissement, de cavitation des hélices, etc.) a un impact sur toute la vie sous-marine avec des effets à long terme sur la santé de l'homme et la faune marine.
Les pollutions sonores aiguës, qui sont causées par les opérations de prospection sismique par canons à air comprimé. L’impact de ces prospections sismiques sont encore mal connues sur le reste des créatures sous-marines. Pourtant, les preuves s’accumulent et sont alarmantes.
Le catamaran Energy Observer est une plateforme idéale pour la mesure de la pollution atmosphérique et sonore puisqu’il est sans émissions directes et sans bruit.
Impact
Sensibiliser les armateurs à la préservation des écosystèmes marins
L’objectif final est de créer un tableau de bord regroupant toutes les données environnementales afin de les valoriser et les rendre accessibles. Cette visualisation sera un outil pédagogique important pour traiter de la lutte contre la pollution maritime.
Les données brutes seront également à disposition des armateurs, scientifiques et météorologues pour stimuler une recherche plus approfondie de solutions pour une transition écologique du transport en mer.
Aujourd’hui la plupart des navires utilisent des outils de routage, de mesures de performances énergétiques. Demain, pourquoi pas un tableau de suivi de leur impact environnemental ?